François Bresse : Avec des camions de plus en confortables et automatisés, l’accumulation d’automatismes peut devenir source de dangers. Ceci étant, les postes les plus touchés demeurent ceux liées au chargement et déchargement, là où les salariés manipulent des remorques et livrent de quai à quai. A fortiori au sein d’entreprises actives en local avec des conducteurs qui, s’arrêtant souvent, ont plus de travail de main d’œuvre à fournir. Les donneurs d’ordre ont une responsabilité évidente ; ils fixent des délais de plus en plus courts pour les livraisons. Les conditions météo, les diktats imposés par la logistique qui exige des détours pour quelques palettes de plus, la géolocalisation, le chronotachygraphe, les contrôles routiers omniprésents font peser un stress permanent sur les épaules des roulants. Et je crains que les conditions se dégradent pour ceux employés par des TPE-PME soumises à la concurrence de pays comme l’Espagne ou les pays de l’Est.
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