L’Officiel des transporteurs : Comment a été initiée la démarche qui a permis de publier ce Livre Blanc et d’émettre ces dix propositions ?
Norbert Zoppi : Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de décisions sont prises au niveau local, qu’il s’agisse des mairies, des agglomérations ou des communautés d’agglomération. Mais les visions peuvent différer, ce qui a été illustré par la mise en place des ZFE. Or il nous semble important de discuter avec les élus et les candidats. L’enjeu consiste à co-construire et à discuter ensemble des problématiques de transport et de logistique. Il s’agit aussi d’éviter que transporteurs et logisticiens se retrouvent devant le fait accompli même si évidemment les élus demeurent souverains. Mais également de montrer que nous sommes prêts à collaborer. Ce Livre Blanc résulte d’un travail initié il y a plusieurs mois. Ce Livre Blanc propose un focus sur la logistique urbaine. Il est important de rappeler que 80% des flux concernés se font entre établissements économiques, autrement dit qu’il s’agit de B to B. La logistique urbaine peut en outre représenter jusqu’à 10% de l’ensemble des emplois de certaines métropoles.
L’OT: Comment en êtes-vous arrivés à formuler ces dix propositions ?
N.Z.: L’Union TLF est organisée par commissions. Celles de logistique urbaine et de transport plus particulièrement ont émis des propositions. Elles ont permis de produire une première version. Celle-ci a ensuite été soumise aux présidents et aux délégués des régions qui l’ont commentée, amendée.
L’OT: Comment ce Livre Blanc et ces propositions vont-ils être diffusés ?
N.Z. : Le lancement s’effectue dans le cadre de Solutrans d’abord via les médias. Puis des courriers à l’ensemble des candidats déclarés seront envoyés. Après quoi, nous nous appuierons sur les présidents et délégués régionaux afin qu’ils fassent connaître l’existence de ce Livre Blanc et des propositions qu’il contient. Ces élections sont l’occasion unique d’aller rappeler aux élus que le transport et la logistique sont au centre de l’économie mais aussi des activités au sens large puisque hôpitaux et services publics par exemple sont également concernés. Au travers de ces propositions il s’agit par exemple de parvenir à libérer du foncier pour investir dans des bornes électriques, pouvoir réhabiliter des friches industrielles en des endroits stratégiques afin des construire des hubs multimodaux, soutenir le dernier kilomètre décarboné, massifier les flux au bénéfice de l’efficience, d’harmoniser les règles, favoriser le dialogue public-privé. Faire en sorte d’avoir affaire à un référent local transport et logistique serait également important.