Filiale commerciale de Cristal, Cristal Union commercialise de nombreux produits, du sucre à l’éthanol en passant par des produits destinés à l’alimentation animale, sous différents formes (vrac, solide, liquide) et conditionnements (palette, « big bag », fût, bidon…). Le groupe coopératif Cristal Union fournit des clients de l’industriel et du retail. Il recourt au transport ferroviaire pour acheminer certains de ses produits entre l’usine et le centre de stockage mais fait appel à une centaine de transporteurs routiers pour livrer ses clients. Engagé dans le dispositif Fret 21 depuis trois ans, Cristal Union engage annuellement 100 millions d’euros dans le TRM.
Quatre principaux critères de choix d’un transporteur sont retenus par Cristal Union : le prix, la qualité de service, la stratégie de décarbonation et la notion capacitaire. Thierry Gribet, directeur S&OP et logistique de Cristal Union, explicite cette dernière : « Nous avons dû faire face en 2022 à des difficultés pour trouver des transporteurs en mesure de transporter nos volumes. Ce type de problème se fera de nouveau jour, ne serait-ce qu’en raison de la pyramide des âges du transport routier. Nous cherchons toujours des solutions vertueuses ». Jean-Marc Sarrazin, head of supply chain de Cristal Union, poursuit : « La qualité de service se mesure, par exemple en matière de respect des rendez-vous de chargement ou de déchargement, du cahier des charges, du matériel requis. Nous sommes attentifs au relationnel et à l’opérationnel. Il s’agit de prévenir plutôt que de guérir ». Cristal Union travaille avec des transporteurs de taille moyenne d’envergure nationale voire internationale, mais aussi régionale. La coopérative est soucieuse de l’ancrage territorial et du maillage assuré par ses fournisseurs. Compte tenu des produits transportés, elle fait en outre appel à des transporteurs spécialisés.
Des relations fondées sur la fidélité et la loyauté
Cristal Union privilégie les relations à long terme mais lance des appels d’offre tous les deux à trois ans. « Nous disposons d’un noyau de transporteurs fidèles qui représentent entre 80 et 90% de notre portefeuille. Nous misons sur une fidélité réciproque, des relations de franchise, de confiance, entretenons l’anticipation et comptons sur la loyauté », détaille Thierry Gribet. Cristal Union a entamé une démarche en faveur de la décarbonation il y a quatre ans environ : « Il s’agit d’un travail de longue haleine. Chaque fois que nous rencontrons un transporteur nous nous intéressons à sa stratégie globale en matière de RSE », avance Jean-Marc Sarrazin.
A l’heure actuelle, presque la moitié des expéditions est décarbonée, essentiellement grâce à l’utilisation par les transporteurs de B100, de XTL ou de HVO. « Depuis l’été 2024 et une série d’appels d’offre, nous avons accéléré la décarbonation du transport de nos produits vers nos clients. Grâce aux transporteurs, cette accélération a rapidement porté ses fruits. Notre demande à leur égard est claire ; nous leur demandons de nous aider dès à présent dans notre stratégie de décarbonation par l’emploi d’énergies alternatives ». Pour le moment, l’électrification n’est pas encore de mise mais le duo de responsables est à l’écoute et n’écarte aucune solution. « Quand un transporteur aura une solution de transport recourant à l’hydrogène, il se tournera sans doute naturellement vers nous car notre engagement est connu », prévient Jean-Marc Sarrazin.
Une image qui compte
Cristal Union attache enfin de l’importance à l’image, la sienne autant que celle des transporteurs avec lesquels le groupe collabore. « Le transporteur est le premier visage de nos produits. Nous nous tournons vers des entreprises de transport respectueuses des règles par exemple du code de la route, qui ont des véhicules propres. Bref, vers de vrais professionnels », conclut Thierry Gribet.