Depuis le début de l’année, le niveau d’activité est bien meilleur que celui de l’an dernier pendant lequel nous avions enregistré une baisse en raison des Jeux Olympiques. Ces dernières semaines, il s’est même révélé particulièrement bon, y compris en comparaison des années précédentes. Nous avons ainsi été amenés à embaucher des conducteurs tant sur le mois de juillet que sur celui d’août. Cela ne nous était plus arrivé depuis longtemps. Cela s’explique sans doute par le fait que le monde des entreprises du transport routier se porte très mal, de nombreuses sociétés étant amenées à fermer. On constate en outre que beaucoup d’entreprises ne renouvellent pas les conducteurs qui s’en vont à la retraite. Selon la plupart de nos clients, l’activité devrait rester soutenue durant l’hiver. Il n’en demeure pas moins que nous naviguons à vue depuis des années. Le travail se fait au jour le jour et repose énormément sur la relation client.
Manque de places de parking dans les entrepôts disponibles
Nous cherchons à continuer à nous développer sereinement mais rencontrons un obstacle structurel majeur : le manque de place pour garer nos véhicules. Le phénomène perdure notamment en raison de la mauvaise image associée au transport routier, celle d’une activité qui pollue. En outre, même si les prix de l’immobilier ont un peu diminué, nous ne parvenons pas à trouver une solution en adéquation avec la rentabilité intrinsèquement faible de notre secteur d’activité. Qui plus est, en région parisienne, beaucoup d’entrepôts sont construits. Souvent ils restent vides ou finissent par être squattés. Mais ils ne répondent pas à nos besoins, notamment en matière de places de parking. Je ne sais absolument pas comment contourner cet obstacle.
L’abandon des ZFE
En matière de transition énergétique, nous rencontrons actuellement une difficulté. Nous l’avions initié en 2020. Aujourd’hui, notre flotte roule à 80% au B100, alors qu’une petite partie roule au XTL. Mais depuis l’abandon des ZFE, les clients nous demandent les solutions les moins chères. Il s’avère compliqué de mettre en place une politique de décarbonation pérenne dans de telles conditions.
Enfin, en cette rentrée, la situation politique nationale continue d’être préoccupante. On ne peut que souhaiter bon courage aux chefs d’entreprise qui risquent de devoir encore porter de nombreuses charges. Il est indispensable de garder le moral dans un tel contexte. L’incertitude politique nuit à la sérénité de l’activité.
Repères
Siège : Vaudherland (95)
Chiffre d'affaires 2024 : 7,0 M €
Effectif : 62 dont 55 conducteurs
Parc : 130 cartes grises dont 65 moteurs
Activités : vrac, matières dangereuses