Partage de la route et violences : un rapport formule 40 recommandations

La mort du cycliste Paul Varry, fin 2024, avait mis en lumière le partage de la route et les violences qui peuvent en découler. Un rapport a été commandé sur le sujet, il formule plusieurs dizaines de recommandations pour sécuriser et apaiser l’espace routier.

En octobre dernier, la mort de Paul Varry, cycliste tué par un automobiliste suite à une altercation, avait ému le pays et attiré l’attention sur les violences entre usagers de la route, que les transporteurs et conducteurs routiers vivent également chaque jour.
A la suite de ce drame, le gouvernement a lancé une mission sur le partage de la route et les tensions que celui-ci peut entraîner. Les conclusions de ce rapport viennent d’être rendues au ministre des Transports.

40 recommandations formulées

Dans ce rapport, 40 recommandations sont formulées, dont 18 qui sont jugées « prioritaires ». Elles portent par exemple sur les règles de circulation (le rapport recommande de rendre obligatoire la définition d’au moins une zone 30 dans chaque agglomération et de modifier la règle du dépassement en prévoyant que, sur une route disposant d’au moins deux voies, le véhicule à moteur doit franchir complètement la ligne médiane avec les quatre roues pour dépasser les cyclistes) ou encore sur une modification de l’examen du permis de conduire, en pondérant « des questions relatives au partage de la voirie et à l’empathie, afin de vérifier qu’elles y occupent une place suffisante » ou encore en faisant mesurer aux candidats « ce que ressent un cycliste lorsqu’il est dépassé par un véhicule ».

D’autres recommandations portent par exemple sur l’équipement des véhicules, en proposant que tout véhicule léger neuf soit équipé d’une « sonnette piétonne de courtoisie ». Ou sur la verbalisation des infractions des cyclistes, avec la création d’infractions spécifiques.

Emmanuel Barbe, chef de la mission gouvernementale contre les violences routières et auteur du rapport, indiquait sur France Info : «  Le fait qu'il y ait beaucoup plus de vélos, de toutes sortes d'engins pour les déplacements, a complexifié un peu la ville et a créé beaucoup de tensions, parce que chacun ignore les règles qui s'appliquent à l'autre. Il y a beaucoup d'ignorance mutuelle. Les propositions qui sont faites dans ce rapport que le gouvernement va examiner et sur lesquelles il se prononcera d'ici deux mois visent à permettre d'améliorer la cohabitation entre les uns et les autres. »

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