[chargeur] Valeo Service : « À compter de 2026, nous allons utiliser la barge sur la Seine »

Fabien Caux, acheteur chez Valeo Services

Crédit photo NBDC
Valeo Service, spécialisé dans l'après-vente automobile, cherche à réduire les émissions carbones de ses transports. Fabien Caux, acheteur chez Valeo Service, venu à Top Transports pour étudier les offres disponibles, évoque notamment le report modal. 

Quelle est votre politique d'achat de transport ?

Nous avons deux typologies de flux, pré- et post-acheminement. Pour la partie du préacheminement, nous massifions nos flux. Le fret, enlevé chez nos fournisseurs est consolidé sur une plateforme de cross docking de 5 000 m² à Émerainville. Les palettes arrivent et sont expédiées maximum en J+2. Des camions partent tous les jours vers nos entrepôts en France, Espagne, Italie, Hollande, Angleterre et Pologne afin de les approvisionner. Concernant nos flux de post-acheminement, nous avons des flux express pour les urgences. Par exemple, nous dépannons pour le lendemain les garagistes qui ont une voiture en panne et qui ont besoin d'un embrayage. Nous avons également des flux dits de messagerie, soit de 1 à 4 palettes en livraison de 1 à 3 jours, et des flux d’affrètement. Nous sommes présents sur la partie e-commerce depuis trois ans, où nous livrons directement les centres de distribution Amazon par exemple. Début 2025, nous avons lancé une business unit dédiée au e-commerce.

Comment déclinez-vous votre stratégie décarbonation ?

Valeo Service a mis en place le programme « iCare for the Planet » avec plusieurs initiatives dont le transport. Nous avons mis en place une autre manière de penser, de travailler, donc on fait tout ce qu'il en est possible pour décarboner le transport. Dès que c’est possible, nous passons nos flux en short sea ou en train. Nous avons d’importants flux qui partent de Turquie et qui remontent vers l'Europe. Avant, nous étions 100% en camion et, depuis deux ans, nous confions notre fret à DFDS. Les coûts sont similaires, voire moins chers en passant en short sea. En revanche, les délais de livraison de 5 jours en camion passent de 7 à 9 jours en maritime. À compter de janvier 2026, nous allons utiliser la barge sur la Seine et ensuite en camion électrique avec 3 à 4 conteneurs par semaine. Et le délai de livraison reste à 9 jours. Ce sont des pièces détachées fabriquées en Asie importées au Havre où elles sont dépotées, déchargées. Le conteneur est immédiatement chargé sur une barge à destination de Rouen ou à Mantes-la-Jolie et ensuite, elle prend un camion électrique pour venir chez nous. Entre le port et notre entrepôt cela représente 80 % d'économie de CO2.

Est-ce que vous allez continuer justement à développer cette stratégie de report modal ?

Nos flux d'Asie pour le marché espagnol arrivent aux ports de Barcelone ou de Valence. Et pour acheminer la marchandise jusqu'à Madrid, nous étudions la solution du train depuis ces ports. Depuis 2025 nos flux d'Asie, déchargés à Gdansk, repartent en train vers la banlieue de Varsovie. Nous étudions également la solution en barge depuis le port de Rotterdam. En Europe, 10 à 15% de nos volumes passent par le fleuve et le rail. Nous sommes partis de zéro il y a à peine deux ans.

 

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